viernes, 15 de febrero de 2019
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VISITA BURKINA FASO
Il était une fois une mère exquise,
Sur son majeur scintillait une marquise,
Mais elle n’était point femme de marquis.
Elle eut beau sillonné les iles Marquises,
Que cela ne faisait pas d’elle une marquise.
Aussi se fit-elle appeler la marquisante.
Mais qui était cette intrigante marquisante,
Qui semblait être issue d’une lignée de résistantes,
Se demandèrent des curieux aux idées reluisantes ?
C’est celle qui refusait de n’être qu’une spectatrice,
Une piètre figurante assimilée à une collaboratrice.
C’est celle qui révéla profonds stigmates et cicatrices,
Qui confondit des envahisseurs à la cupidité dévastatrice,
Des hommes fauchant la jeunesse par des illusions séductrices.
C’est celle qui usait des mots comme d’armes abasourdissantes,
Celle qui de façon persistante usait d’expressions intéressantes.
Et c’est là que l’histoire devint poétiquement éblouissante,
Pour ne pas dire sublimement retentissante.
Au début était le maquis comme était la forêt d’antan.
De lieu retiré, touffu et dense où s’isolaient résistants,
D’espace de tous les dangers abritant bêtes et récalcitrants,
Il s’invita pour plus de confort dans la cité parmi les hommes,
Devenant ici et là lieu de sustentation en échange de petites sommes ;
Des riens, des broutilles pour que femmes et épouses pausent.
Passer du bon temps, se détendre, causer sans forcer sur la dose.
Mais le maquis à coup de forceps devint un jour lieu de tentations,
Où nuisances en tout genre s’acoquinent avec sens en déperdition.
Il devint un espace sonore où s’agglutinent buvards désistant,
Lieu de danse ouvert où se déhanchent dindes au regard insistant,
Où poules et autruches de basse-cour rivalisent devant dépendants.
Dégâts collatéraux assurés, car chacun pensant braiser chacune,
Certaines y laissant plumes, certains y perdant vitalité en tunes !
Tous s’égarant dans les dédales d’un paysage lunaire,
Devant un parterre de gradés, d’honorables et de dignitaires,
Reléguant fonction ou responsabilité aux vestiaires,
Se contentant de se complaire, de se taire ou de laisser faire.
Au début, le résistant du maquis était le maquisard,
L’homme qui affrontait bêtes et difficultés, sans couard.
Celui qui avait le courage de lutter pour la liberté,
Faisant partie de ceux qui rehaussaient virilité et dignité,
Collectionnant à force des médailles bien méritées.
Mais voilà qu’apparait un autre type de maquisard,
Un maquisard version fade s’invitant sur le tard ;
On pourrait dire un maquisard version fuyard,
Confiné dans un espace de jouissance et de ripaille .
Celui qui subrepticement retourna la médaille,
Lui infligeant sans état d’âme un revers de taille,
Avec la bénédiction d’habiles « maquisistes »,
Promoteurs de maquis quelque peu vicieux,
Promettant aux âmes la caresse des cieux,
Et des acouphènes aux oreilles dévouées,
Faisant tanguer le bateau dépourvu de bouées,
Et sans balises en guise de repères visibles,
Qui empêcheraient des dégâts irréversibles.
C’est alors qu’entre en scène la marquisante,
Celle qui ose dénoncer ces bêtes menaçantes,
Ces machins à sang-froid et à la stratégie fine,
De fieffés manipulateurs qui ruinent l’estime,
Qui achèvent la combativité de ceux qui triment,
Parce que déguisés en chanteurs de comptines,
En habiles collectionneurs d’œufs de poules,
Œufs qu’ils transformeront en or qui ne roule.
Des alchimistes frappant monnaie quand il se fait tard,
Et tout cela sans l’ombre d’une sanction au mitard.
La marquisante est celle qui se focalise sur le maquisard,
Celle qui va tenter de lui ouvrir les yeux, sans fard ;
Celle qui va essayer de lui arracher un sursaut de dignité,
Pour peu qu’il lui reste une parcelle de lucidité.
Le soir, tout le village se transforme en maquis à ciel ouvert.
La nuit porterait-elle conseil frelaté au fond d’un verre ?
La nature a horreur du vide fredonnent des airs ;
Alors prennent place mamzelles et dames chaises,
Prises d’assaut par des clients franchement à l’aise,
Omettant le voisinage comme faisant des foutaises !
Plus la peine de ménager leurs fragiles ou prudes oreilles,
Et gare à ceux qui oseront lancer l’alerte : des éveillés !
Coulent des flots de liquide qui ne sont breuvages des dieux ;
Tant d’énergie anéantie dans des montagnes de spiritueux !
Pendant que se frottent les mains affairistes affreux,
Ceux qui incitent à une excessive consommation qui détruit.
Le baromètre chuchote, parle en douce de désespoir gratuit,
Pendant que le thermomètre s’emballe à coup de cuites,
De rendus, de chaudes pisses et de brûlantes cuisses ;
De morues qui ne sucent que des petits suisses,
Des bourses égarées comme des pas dans la nature qui bruisse ;
Portefeuilles vidés au profit de vendeurs de rêve : vaste duperie.
Le maquisard est en fin de chaîne de cette honteuse tromperie.
Intervient alors en mère pensante la marquisante,
Pétrie de détermination car se faisant insistante,
Parée avec élégance d’idées fortes et pertinentes,
Accablant le maquisard de questions piquantes,
Lui décochant quelques piques incommodantes,
Interpellant son intelligence embrumée, sinon décadente.
« Toi, l’être fondamentalement doué de raison,
Sous prétexte de fuir l’enfer du foyer ou de ta maison,
Qu’as-tu fait pour y bâtir un havre de paix ?
Au lieu de rejeter la faute sur autrui par mauvaise foi.
Manquerais-tu de courage pour affronter tes démons ?
Quelle fierté aurait un fuyard qui rivalise en pots offerts ?
Ces interminables « farotages » déguisés en généreuses tournées.
Quel temps te reste-t-il pour te reposer, reprendre force,
Pour construire sinon chouchouter ton for(t) intérieur ?
Absentéisme au travail, en chambre et en cœur ;
Hélas, que de rendez-vous manqués.
Appauvrissement des sens et impuissance,
Carences de l’intellect qui s’y perd en Connaissance.
Culture et dextérité n’ont jamais été au fond d’un verre ;
L’affection ne finit de se noyer au fond d’un godet.
Nectar des dieux ne peut devenir poison des jeunes ;
Potion énergisante ne peut se transformer en banal breuvage ;
Boisson de la convivialité ne peut devenir raison de vivre.
Ruine progressive assurée au seul profit des « maquisistes »,
Et éventuellement des thérapeutes appelés en renfort,
Pour ceux qui sont ceints d’une bouée de sauvetage ».
Mais qui est cette radoteuse qui pose balises ?
Celle là-même qui ose, qui titille, qui dévalise ;
Qui met au grand jour ces réalités de la nuit,
Qui met le doigt sur cette plaie qui ronge, qui nuit.
C’est bien la marquisante, belle allusion à la marquise,
Celle-là même qui parle avec nuance du maquis,
Mais qui n’est point la femme d’un marquis.
Pourtant, aux nobles comportements, elle est encline.
Faisons un saut dans le temps, imprégnons-nous des origines.
Le marquis : celui qui commandait une région frontalière,
Comte doté d’un super pouvoir militaire,
Celui de lever un contingent pour la guerre,
Sans attendre l’ordre de défendre terres.
Celui dont le mérite était lié à sa prouesse,
Parce que va-t’en guerre avec allégresse.
Titre nobiliaire qui était sans hiérarchie,
Sans lien de sang avec la monarchie,
S’invitant ensuite dans le cercle de la noblesse.
Noblesse octroyée sur décision de son altesse.
C’est ainsi que le marquis devint un guerrier émérite,
Depuis les marches pour rejoindre le mérite,
Un mérite où le sang n’est pas exclu,
Celui versé pour vivre libre et non reclus ;
Du sang pour défendre veuve et orphelin,
Un risque qui n’a rien à voir avec le malin.
Marquis finissant par s’octroyer une place,
Entre duc et comte, un titre, non un palace,
Acquérant ainsi un fief, une terre de liberté.
Voilà une distinction qui, à juste titre, suscite fierté.
Autre temps, temps d’histoire, histoire de dignité,
Un impératif qui reste d’une incroyable actualité.
Ainsi, la marquisante serait un subtil croquis,
Une allusion à une brave femme au cœur conquis.
La bague au doigt ne fera pas d’elle une marquise ;
Elle est plutôt la version féminine du marquis,
Une femme ne reculant devant les qualités requises,
Intégrant exigences pour épouser la geste du marquis,
Incitant ses contemporains à une vie de lutte pour la dignité,
Décidant à jamais de ne plus se taire au nom de la liberté
Entrant en guerre, se parant de mots comme du charme,
Malgré menaces et foudres qui deviennent vacarme,
Déflagration de bassesses, insultes et autres méchancetés.
De tristes personnages qui ne connaissent que la lâcheté.
La marquisante préfère se concentrer sur le maquisard,
Réalisant que pour bien faire il n’est jamais trop tard,
Consciente de l’aspect incontournable de la solidarité,
Pour qui veut prendre le chemin de la lutte pour la liberté,
Pour inciter bon nombre à entrer comme elle en résistance,
Pour susciter une générale prise de conscience,
Afin de remporter la guerre contre les envahisseurs,
Et leur cortège de prostitués, de minables collaborateurs.
Espérant ainsi renverser le cours dramatique des choses,
Eradiquer le laisser-aller ou faire, qui rend l’âme morose ;
Que de pauses-bibines conduisant sans détour à la sinistrose :
Des ki-ma-pousse , koutoukou et bières peu indigènes,
Accompagnées parfois de substances hallucinogènes.
Aucune peine ménagée pour retourner la médaille côté face.
Comme dans le maquis d’antan où le confort n’a pas sa place,
Epineux et ronces lui lacèrent peau, cuir sinon carapace.
“C’est la guerre maquisard, viens avec moi au front !
Retrouve force et courage pour laver l’affront.
Ensemble nous porterons la médaille de la vie,
Nous nous battrons pour que la liberté croisse en vie !”
Ainsi parla un jour de guerre, la marquisante au maquisard,
Dans un village envahi par des vicelards et autres combinards ».
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